Comment agir et lutter contre la pollution plastique ?
Nous jetons suffisamment de plastique chaque année pour faire quatre fois le tour de la Terre. Si rien ne change, les déchets plastiques passeront de 49 à 133 millions de tonnes métriques en 2040.*
Les défaillances dans la collecte et le traitement des déchets plastiques sont à l’origine des fuites de plastique dans la nature : c’est ainsi que 8 millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans l’océan, soit l’équivalent d’un camion poubelle toutes les minutes. À l’échelle de la France, c’est plus de 80 000 tonnes de plastique qui fuient chaque année dans la nature, dont plus de 10 000 tonnes dans la Méditerranée.
Et cette pollution n’est pas sans danger pour la biodiversité. Les déchets plastiques représentent une réelle menace pour l’environnement : ce matériau n’est pas biodégradable, il se décompose seulement en microparticules, menaçant la survie de plusieurs espèces animales qui mangent ces particules toxiques. Or à ce jour, 5000 milliards de particules plastiques flottent à la surface des mers. C’est ainsi que plus de 270 espèces ont été victimes d’enchevêtrement et plus de 240 ont ingéré du plastique.
Les récentes évolutions de la réglementation au niveau européen et français actent un changement de modèle à venir en interdisant certains emballages plastiques à usage unique. Pour continuer dans ce sens, cet article vous répertorie quelques actions et initiatives qui vous permettront de lutter contre la pollution plastique.
*National Geographic
S’attaquer à la source du problème : réduire notre consommation de plastique
Pour éradiquer le problème du plastique, il est nécessaire de remonter à l’origine de cette pollution, c’est-à-dire à notre consommation de plastique au quotidien, que ce soit pour notre alimentation, nos emballages, nos objets du quotidien, etc. Le but est de stopper la pollution à sa source en stoppant ou en réduisant son utilisation.
Des modèles de consommation alternatifs
Sur les 400 millions de tonnes de plastique produites annuellement au niveau mondial, près de 40% sont dédiées à la production d’emballages.** Chez nous, en magasin, ou en livraison à domicile, le plastique représente près d’1/4 des emballages ménagers en poids. Pour enrayer le problème, nous pouvons réduire nos déchets en amont, trouver des alternatives au pré-emballé d’usage.
**WWF
- La vente en vrac
Elle connaît un développement exponentiel depuis quelques années. Et pour cause, son impact positif sur la réduction de la pollution plastique est phénoménal. Rien que pour les pâtes par exemple, le vrac pourrait provoquer une baisse de 9000 tonnes de déchets plastiques par an en France.
Le gouvernement français a compris l’importance du vrac : la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire du 10 février 2020 autorise les consommateurs à apporter leur propre contenant dans les commerces. La vente en vrac, bien qu’elle demande au consommateur d’accepter une offre moins étendue, séduit de plus en plus : l’année 2020 a connu une croissance de +8%.
- Changer d’usage lorsqu’il existe un produit alternatif
Pour plusieurs produits emballés dans du plastique, il existe une alternative plus écologique qui exige de changer de produit. C’est le cas par exemple du savon ou shampoing liquide qui peut être remplacé par du savon solide, mais aussi des bouteilles d’eau qui peuvent être remplacées par l’eau du robinet dans la mesure du possible, ou encore des capsules de café en aluminium et plastique qui peuvent être remplacées par du café en vrac ou des broyeurs (plus économiques à terme). Si tous les Français passaient à l’eau du robinet, la quantité de déchets plastiques diminuerait de 159 000 tonnes par an.
Des initiatives pour limiter les déchets plastiques dans les commerces de proximité
Au-delà du vrac, il existe d’autres solutions pour limiter la quantité de déchets plastiques. Des applications comme Too good to go ou Phénix proposent un service permettant de lutter contre le gaspillage en limitant les déchets plastiques. Commerces de proximité et grandes surfaces peuvent y vendre leurs invendus ou les produits approchant leur date limite de consommation au lieu de les jeter.
Nous pouvons aussi arrêter d’utiliser du plastique mais continuer à consommer des plats à emporter sans utiliser les fameux contenants en plastique typiques de la restauration rapide. Il suffit d’apporter sa propre boîte réutilisable au restaurant. C’est ce que met en avant le mouvement #oztaboite. Plus de 350 restaurants sont partenaires de ce mouvement, c’est-à-dire qu’ils acceptent les contenants réutilisables apportés par les clients. Une belle façon de réduire les déchets plastiques.
Gérer le plastique en aval : recycler, collecter, nettoyer
Il serait illusoire de croire qu’un nettoyage des océans est possible, étant donné l’ampleur de la pollution plastique dans les mers. Le plus gros du travail pour sauver les mers se passe sur terre, pour stopper cette pollution. Mais hélas, nous sommes encore loin d’un monde sans plastique. Alors si le plastique est là, essayons d’empêcher au maximum qu’il ne se retrouve dans l’océan. L’objectif est de ne pas se décourager malgré l’ampleur de la tâche.
Trier et recyclage : une solution pour lutter contre la pollution plastique
D’après une étude de la CDC Climat Recherche, les 3,2 millions de tonnes d’emballages recyclés en 2018 ont permis d’éviter l’émission de 2,1 millions de tonnes de gaz à effet de serre. En effet, une fois jeté, le plastique a 3 options de fin de vie : il est soit recyclé, soit enfoui, soit incinéré pour produire de l’énergie. Or, cette dernière option provoque des émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone et dioxyde d’azote). Le recyclage, quant à lui, permet de réduire la consommation de matières premières et l’énergie nécessaire à la production de matières vierges. Il transforme nos emballages et nos papiers en nouveaux objets utiles. Ainsi, si le plastique est à éviter au maximum, nous pouvons aussi penser à bien le recycler. Citéo est l’éco-organisme référent en matière de recyclage. Le “défi tri”, un mouvement lancé sur les réseaux sociaux par Citéo, est un moyen de sensibiliser le grand public au recyclage. Le but est de simplifier le geste : 4 français sur 5 émettent des doutes au moment de trier leurs emballages plastiques.
Le déchet plastique le plus jeté au monde est le mégot de cigarette. Les filtres de cigarettes sont fabriqués à partir d’un plastique appelé acétate de cellulose. Lorsqu’ils sont jetés dans l’environnement, ils mettent entre dix et quinze ans à se biodégrader***. Cela leur laisse le temps de contaminer l’eau ou encore de nuire à la biodiversité et à l’environnement. Face à ce problème, la société Mé’GO! semble avoir trouvé une solution. Leurs équipes récupèrent les mégots via des cendriers installés dans des entreprises ou lieux publics et les recyclent en matière plastique.
***Planetoscope
Les collectes : une action pour nettoyer la pollution
C’est certainement l’une des actions les plus directes et gratifiantes pour combattre la pollution des océans. Évidemment, il ne s’agit pas là d’une solution miracle à la pollution plastique, mais d’un moyen pour attirer l’attention et sensibiliser. Collecter les déchets peut se faire simplement autour de chez nous à l’occasion d’une promenade, ou bien dans le cadre d’une association. Nous recommandons les Initiatives océanes de la fondation européenne Surfrider, à laquelle nous reversons une partie de notre chiffre d’affaires. Cette ONG européenne agit pour la conservation des océans. Son action est centrée sur la collecte des déchets plastiques dans les villes et sur les côtes maritimes.
Mais il existe aussi des associations françaises centrées sur la collecte des déchets, notamment Clean Walker qui organise des collectes dans plusieurs villes de France et Echo-mer qui agit principalement dans les milieux scolaires pour sensibiliser les jeunes générations à la sauvegarde de l’environnement.
Nos engagements dans cette lutte contre le plastique
La réduction des déchets plastiques nous tient particulièrement à cœur, nous en avons fait notre mission principale en proposant des pailles écologiques et sans plastique. Néanmoins, nous voulons aujourd’hui mettre en lumière le travail d’associations à but non lucratif que nous soutenons dans leur mission de préservation de l’environnement.
L’ONG Surfrider, nous l’avons dit, agit pour la dépollution des océans avec ses Initiatives océanes. C’est une référence en Europe dans le combat pour la préservation des océans depuis 1990.
À une échelle plus locale, l’association Mes rivages propres est une autre association engagée dans la protection de l’environnement et en particulier des côtes maritimes. Son but est d’informer et d’éduquer en suscitant un intérêt au respect des lois et règlements qui encadrent la protection de la faune et de la flore.
Nous sommes aussi partenaire de l’ACHEBA (Association des commerces et des hôtels écologiques des îles Baléares) qui accompagne des entreprises locales dans leur transition écologique.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre rubrique “Nos engagements”.
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